Amour, désir et vin. Un programme de vacances enivrant…
On ne connaît pas vraiment avec certitude la vie d’Omar Khâyyâm (dont le nom signifie « vendeur de tentes », du métier de son père), ce poète mathématicien et philosophe persan né au 11ème siècle et mort au siècle suivant. Ce que l’on sait, c’est que son oeuvre a séduit de nombreux écrivains comme, pour ne citer qu’elle, Marguerite Yourcenar : « Une autre figure historique (que celle de l’empereur Hadrien) m’a tentée avec une insistance presque égale : Omar Khâyyâm… Sa vie (…) est celle du contemplateur, et du contempteur pur ». Ce que l’on sait aussi, c’est que le poète persan a également inspiré à Amin Maalouf son roman intitulé Samarcande.
Dans son œuvre, qui compte aussi des traités de mathématiques, d’astronomie, de philosophie, L’amour, le désir et le vin est le titre d’un recueil de 60 poèmes qui nous offre une magnifique invitation au voyage. Ses quatrains millénaires magnifient l’amour et le vin et n’ont rien perdu de leur saveur d’origine. Et dans un monde qui se cherche parfois, perdu dans ses errances et ses extrêmes, les mots de ce poète persan, empreints d’une rare élégance, nous éclairent d’une belle lumière.
« Elle passe bien vite cette caravane de notre vie
. Ne perds rien des doux moments de notre vie.
Ne pense pas au lendemain de cette nuit
. Prends du vin, il faut saisir les doux moments de notre vie »
« Au printemps, je vais quelquefois m’asseoir à la lisière d’un champ fleuri.
Lorsqu’une belle jeune fille m’apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut.
Si j’avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu’un chien. »
L’amour, le désir et le vin (aux éditions Alternatives, collection Calligraphie), est une sagesse de vie presque évidente mais souvent oubliée, à savourer sans modération, en compagnie d’un bon verre de vin, comme les calligraphies de Lassaâd Métoui, calligraphe contemporain d’origine tunisienne, qui l’accompagnent.
Carpe diem.
* sauf légendes décalées des photos laissée à l’initiative de la rédaction…